La Dame blanche
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Transcription modifier
Dans le vide spatial, il n'est pas rare d'assister à une prolifération des histoires invraisemblables. Quand on a si peu à faire et tellement de temps à tuer, on cède aisément aux sirènes de la fabulation. Néanmoins, la légende de la Dame blanche n'est pas devenue de plus en plus abracadabrantesque au fil du temps, mais s'est au contraire diluée à force de passer d'une bouche à l'autre, jusqu'à ce que seul subsiste son éponyme femme blême.
J'ai entendu des variations qui lui prêtaient les traits d'une machine, d'un fantôme ou d'un champ d'astéroïdes. On raconte que les tigres du Vieux Monde étaient capables d'imiter les sons d'autres animaux pour attirer leurs proies, et il semblerait presque que la Dame blanche adapte son origine pour causer la terreur collective qu'elle souhaite inspirer.
L'unique dénominateur commun est l'absence de survivants. Hélas, cela empêche également d'établir tout lien entre ces incidents et leur origine. Au cours de mes recherches, la plus vieille référence que j'ai pu trouver prenait la forme des phrases suivantes, griffonnées dans un journal d'explorateur et mentionnant une femme au visage pâle :
À voix basse, nous faisons écho au silence.
Par nos cris ardents, nous rendons le souffle aux noyés.
Clamez son nom, car sa pâleur est lumière.
Et la vérité trouvera refuge dans l'étreinte de la mort.
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